samedi 3 décembre 2016

Blue & Lonesome The Rolling Stones 12 2 2016

The Rolling Stones, un album blues, en 2016 !!!


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Vous n'aimez pas les Rollings Stones? Vous aimez le Blues? Vous allez aimer les Rolling Stones!! 

 C’est peu dire que l’attente a été longue. Enthousiaste, je dirai que ça valait le coup d’attendre. Ils n’ont pas oublié. Ils se rappellent encore. 

Depuis 45 ans, ils nous désespéraient, à suivre toutes les modes et des chemins douteux. Hier 2 décembre a donc fait l’effet d’un séisme, les pistes tournent en boucle sur Spotify, hypnotisé, conquis. 

 Oui, ce sont des reprises. Mais quelles reprises!!! On revoit la scène du magnifique Cadillac Records où les Stones vont en pèlerinage à Chicago, chez Chess Records, écouter leurs ainés, leurs maitres. 

Car le blues est leur inspiration, leur source, leur mentra. On le sait peu, ils ont tout fait pour qu’on l’oublie. Les Stones ne sont plus au complet, Bill Wyman, et on peut regretter son absence, l’absence de son jeu, de sa rythmique implacable. Les Rolling Stones nous livrent un concentré de Chicago Blues, les titres de Willie Dixon, Little Walter, Holin’ Wolf, Eddie Taylor s’enchainent.

Le titre de l’album est lui même un hommage à Little Walter!

 

 Ce sont de magnifiques standards du Blues, magnifiquement interprétés. Ce ne sont pas nécessairement les titres les plus célèbres de l’écurie Chess, il manque évidement Muddy Waters, mais je retournerai l’argument: 

Découvrez des titres que vous connaissez moins, et reconnaissez que les Rolling Stones n’ont pas cédé à la facilité des hits rebachés. Jagger est à l’hamonica, et maitrise l’engin du blues avec talent. Clapton, le grand Eric Clapton, vient en ami et illumine I can’t quit you baby, et Everybody knows about my good thing. Qu’en pensez-vous? Pour moi, c’est un truc phénoménal, en même temps qu’une évidence. Un bonheur de chaque piste, ce que ce groupe aurait toujours dû faire. Je suis hyper fan, et me réconcilie avec les Rolling Stones, dont je n’écoutais rien depuis Exile on Main Street, en me forçant un peu depuis Aftermath, sauf pour Sticky Fingers. 

 S’ils en restent là, ce sera un formidable retour aux sources, on pourrait dire qu’après cela, il ne faut plus rien toucher...