samedi 20 décembre 2014

Woodstock 15 16 17 Aout 1969,

WOODSTOCK 1969


Three days of peace and Music...




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Gravé dans l’inconscient collectif, Woodstock reste « le » festival rock !

Comme si c’était le seul, comme s’il avait été le premier.

L’histoire est injuste, Mon Histoire du Rock, marquée elle aussi par cet évènement évidement majeur, va tout de même respectueusement remettre tout ça en perspective.

D’abord, je ne me « souviens » pas de ce que Woodstock eut en 1969 comme « résonance » « par chez nous »… du haut de mes 6 ans.

En revanche je me souviens absolument d’avoir vu le film, aux environs de 1974/75, dans un cinéma de banlieue. Je me souviens de Canned Heat, de Joe Fish, de la foule nue, de la foule haranguant la pluie pour qu’elle cesse, de Roger Daltrey christique dans le soleil levant, devenu Tommy pour de vrai, de Joan Baez seule et frêle guerrière de la paix, Country Joe et son « I Feel Like I'm Fixin' to Die », oui, je me souviens bien, et ça m’avait marqué: En fin de 4ème, une prof de français "baba cool", nous avait demandé de faire une dissert et une intervention à l'oral, commentant un morceau qu'on aimait. Je venais de voir le film sur Woodstock au ciné, j'avais apporté un disque de protest songs sur lequel figurait le morrceau "Fixiing to die rag" qui illustre l'article, et expliqué Woodstock, le vietnam, et bien sûr "Gimme an F..."...

Sur le film encore, que je recommande évidemment, on doit le montage à Martin Scorcese auquel le rock filmé doit décidément beaucoup !! Le succès du film compensa le gouffre financier que fut le festival lui-même, et reste « LE » documentaire et de film musical exemplaire.

Woodstock a offert à certains une visibilité extraordinaire, à commencer par Richie Heavens à la prestation extatique et envoutante : il reste 3 heures sur scène, les autres artistes n’étant pas arrivés du fait des embouteillages monstrueux !

L’organisation fut un joyeux bordel, l’entrée devenant gratuite pour éviter les débordements, routes coupées, le gouverneur de l’état voulant « donner la troupe » par crainte d’émeutes, les sets décalés de plusieurs heures… Thownshend, mais aussi Grace Slick, raconteront que les conditions d’accueil des artistes étaient déplorables, et que le café servi était « aromatisé » au lsd..

Beaucoup diront ensuite les mauvais souvenirs que leur a laissé Woodstock : snobisme ??? à moins que le plus connu des festivals n’ait été aussi le plus déjanté, le moins musical (comparé à Monterey, à l’ile de Wight…)). Il y aura pire, dans le genre bad trip, les Stones, mais aussi Jefferson Airplane, vivront ensuite le cauchemar d’Altamont…

Des chiffres ? 3 jours et 3 nuits, 32 groupes ou artistes, 450 000 spectateurs…

Des performances éclatantes ? Y en a-t-il eu de sombres ? Pas que je sache, même si les improbables « Sha Na Na » font figure de Zombies !!!!! Celle de Joe Cocker, marionnette habitée par le blues….



Les Who, explosifs à leur habitude, pendant plus d’une heure au petit matin.. les revoir grâce au film (Summertime Blues énorme !!) montre à quel point ils distançaient alors leurs amis Beatles et Stones sur scène…

C’est sans doute en voyant le film que j’ai pris le virus « Who »….

Canned Heat, dans un magnifique "A change has come" !!

Mais aussi, plus calme, Joan Baez, à 1 h du matin… Santana, alors presqu’inconnu, venu avec un jeune batteur offrant un solo mémorable (Soul Sacrifice).. Hendrix, évidement lunaire, Jefferson Airplane, à l’aura énorme à l’époque, et bien oubliés aujourd’hui (nous les avons vu au Bataclan il y a quelques mois, et ne les avons pas oublié !). J’ai déjà parlé dans un précédent billet de Mélanie, elle aussi injustement oubliée. Les puristes décrivent la prestation de la Diva du blues Janis Joplin comme relativement décevante… je leur laisse cet avis, ce n’est pas le mien.

On ne saura rien de la prestation de Gratefull Dead, qui refusa que les enregistrements soient publiés du fait de la mauvaise qualité de ceux-ci. La mauvaise qualité du son nous prive aussi de CCR, dont la prestation devait elle aussi être mémorable… Le regretté Johnny Winter n’a pas, lui non plus, les honneurs du film mais on peut voir sur Youtube quelques extraits bien attrayants, avec sa guitare Fender XII, donc 12 cordes, sur laquelle il ne montait que 6 cordes....