samedi 18 octobre 2014

In the Middle Of the night.. Madness, album One Step Beyond

Madness In the Middle of the night


 



But when darkness hits the town, And there's washing on your line, Get your knickers down, Before the dreaded sign.



En vinyl, avec les craquements qui vont bien!!!

Osera-t-il « rester sur » One Step Beyond, pour un second article coup sur coup, une semaine après avoir fêté les 35 ans de cet album mythique, fondateur et complètement oublié, tout comme le groupe qui l’a fait naitre ?



Eh bien oui, et je parle aujourd’hui, comme l’envie m’en a pris en écrivant le billet précédent, plus spécifiquement de l’un des morceau de cet album qui ‘fit’ littéralement mon année 1980 et sans doute bien plus encore. J’ai déjà dit les Who, AC/DC, dont on parle beaucoup (trop) ces jours-ci, après en avoir trop eu parlé.., Kraftwerk et autres Mike Oldfield qui peuplaient alors ma discothèque.

Madness les délogea de ma platine pour une paire d’année (ah, bah, c’est un peu exagéré, d’autres « choses » y passaient…), et il faut donc ici appuyer cet hommage.

Car il est injuste d’oublier Madness, et il est injuste de cantonner le groupe à une mode, à un style. Madness est à coup sûr Ska revival, rendant justice à ce rythme Jamaïcain des années 60, mais, au fil du temps devenu beaucoup plus (même si en soit, c’est déjà beaucoup), sans renier ce mouvement, mais en l’élargissant.

J’oserai, mais serai bien seul, une comparaison (que j’ai déjà faite) avec les Kinks, et une autre, plus hardie, avec les Beatles, ouiiiiiiiiiiiiiiiii les Beatles dont Madness reprend l’insouciance, l’aisance à composer, et aussi la manière de raconter une petite histoire dans un titre de 3 minutes…

AUJOURD’HUI DONC, évoquons In the Middle of the Night…. Et réhabilitons Madness..

Voilà l’illustration du talent de Madness à écrire une comédie musicale de 3 minutes !!!! L’histoire de Georges, le marchand de journaux du coin de la rue, mec sympa, doux et insoupçonnable, qui, « when the clock strikes eight » rentre dans ton jardin pour piquer les soutifs et petites culottes de Madame.

Evidemment, c’est Madness, alors, c’est de la dérision, de la rigolade. Mais aussi comme une référence aux anciens, à Syd Barrett, au Pink Floyd, à leur tube Arnold Lane de 1966..

Ça commence d’ailleurs « piano », à la voix avec une guitare grattée légèrement après qu’on ait entendu le fameux Georges à la criée…. Puis le piano martèle une gamme descendante qui va nous plonger dans le sordide… pour rigoler.

Plus ça va, et plus l’appui mélodique est soutenu, le piano insistant….

Le saxo, cher à Madness, prend de l’ampleur, la musique monte pour souligner l’intensité « dramatique » de cette tragi-comédie.

Puis tout s’allège à nouveau quand on comprend que Georges, informé… par les journaux qu’il est démasqué, s’est fait la malle.. Ce sont les badaux qui parlent « Isn’t it Georges on page one… ». L’histoire est vivante, on s’y croirait, à Camden Town, à East Finchley, devant ce pub où nous allions et aurions pu croiser Suggs, Mike Barson, Chas Smash et les autres puisque c’était « leur » pub…

Au-delà de l’histoire, du rythme bien ska tout comme il faut, cet accent cockney, si caractéristique, si appuyé et que je finis par « prendre » à force de Madness…

Ce titre est à ranger parmi les morceaux « calmes » de Madness, pas de ceux sur lesquels on pouvait, en cercle ou en ligne, enchainer pogos et gesticulations Ska dans lesquelles nous excellions quand tous privilégiaient un Rock que nous jugions ringard…

Je le recommande néanmoins, mais vous avez compris que j’aurai du mal à ne pas recommander TOUT cet album…