samedi 20 septembre 2014

Le club des 27

Quelle est donc cet étrange club des 27 ?


D’où vient ce mythe, né bien avant le net et la « théorie du complot » ?

Le truc a été récemment remis « à la mode », lors du suicide de Kurt Cobain (Nirvana), dont la maman dira en gros « il a rejoint ce club stupide. Je lui avais dit de ne pas le rejoindre ».

Ainsi va et se nourrit la légende !! Amy Winehouse viendra en 2011 elle aussi « grossir les rangs ».

Le très sérieux journal Le Monde lui-même a consacré une « étude » au sujet :voyez vous-même ici

A l’origine de tout ça, une « série noire » dans le rock US qui inaugure le « club » :

Les 4 « J », le Rolling Stone Brian Jones, d’abord, en 1969 puis Jimy Hendrix en 1970 , suivi de Janis Joplin la même année puis Jim Morrison des Doors à Paris en 1971.

Mythe dans le Mythe, les friands de symbolique trouveront que tous ont un J en initiale (même si c’est pas très rigoureux, parfois au nom et parfois au prénom…).

Dans cette période, il faut ajouter Alan Wilson le co-fondateur (mais non pas des Beach Boys) de Canned Heat… Mais si, « On the Road Again », « Goin’ Up The Country »… Enfin quoi, revoyez Woodstock !!!

Mais le fondateur du club, c’est le Bluesman Robert Johnson (« Sweet Home Chicago », « Love in Vain »….), mort en 1938, sans doute empoisonné.

Il est rarement nommé dans ce club, un peu parce que sa mort est de beaucoup antérieure à celles des membres cités plus haut, un peu parce qu’un autre mythe entoure ce fondateur des principes du Blues : l’histoire raconte qu’il était un piètre musicien, trainant dans les rues, quand il disparut un jour pendant un certain temps avant de réapparaitre, doué cette fois du talent qui le rendra célèbre, et affirmant qu’il avait pactisé avec le diable…

Pour revenir au club des 27, le mythe, s’il connait « grâce » aux deux derniers membres un regain sans doute activé par la profusion de moyens d’information et de communication actuelle, était source de beaucoup de « buzz » au milieu des années 70. Je me souviens qu’alors, ce qu’on n’appelait pas encore je crois la « théorie du complot » attribuait le décès de Janis Joplin et de Jim Morrison à leur maison de disques respective, parce qu’ils avaient osé les braver et quitté leur groupe ou menacé de le faire. On lira ensuite beaucoup de choses diverses et variées sur les circonstances de la mort de Jim Morrison, les hommes en noir dans les toilettes du WAG (Whisky à Gogon derrière l'Alcazar) à Paris, le transport de Morrison inanimé dans son appartement au 17 de la rue Beautreillis, de Brian Jones dans sa piscine, pour une brasse fatale un soir de 1969…


Eric Burdon, ex Animals, illustre le propos avec ce titre de 2013, qui certes n’est pas son meilleur…