samedi 5 juillet 2014

Caro Emerald

Caro Emerald

Olympia 2014

'The Shocking Miss Emerald' Tour



Parce que Mon Histoire du Rock ne vit pas (que) dans le passé, et a une vision assez rock’n roll du rock pour parfois… en sortir!


Découverte hier soir d’une artiste talentueuse accompagnée d’un groupe qui mêle habilement mood retro, jazz et… electro (un DJ ponctue certains titres de « riffs » au 33 tours martyrisé, pour un effet assez bien vu, en duo avec les cuivres).

Nous, on n'a pas eu droit à cette cover, hier, mais elle vaut le détour:





Caro Emerald fait le show, et la salle (avec un parterre de groupies acquises à sa cause) reprend en chœur et crie à chaque fois que la chanteuse, un brin racoleuse, clame son amour pour Paris, la France, etc, que si elle pouvait elle ferait toute ses tournées exclusivement ici. Ok. Un peu « trop », mademoiselle. Cela étant, sa « fameuse » reprise de Brel (qui après tout était peut être Rock'n Roll lui aussi, si on en croit cette reprise et celle, légendaire, d'Amsterdam par Bowie) en rappel étaye le propos, et il faut reconnaitre que cette cover fait le show.


L’ambiance est rapidement mise par le groupe et la générosité de la chanteuse (le terme vient de l’Ami Didier. L’histoire ne dit pas quelle acception du terme généreuse il choisit pour la qualifier). On est dans une « capsule » de voyage dans le temps baptisée Olympia, transformée en club de jazz à la Cotton Club, et on navigue entre le Chicago des années 40, le Cuba de Batista, les Andrews Sisters côtoient Billy Holiday, mais l’habille mélange compte aussi un brin de hip hop, une pointe de rythmes sud-américains, une once de soul et de blues bref, un étonnant mais joyeux mélange dont on ne peut sortir qu’avec une pêche et un optimise communiqué on ne sait trop par quelle magie, à l’issue de ce show.


La chanteuse, qui crée indéniablement une proximité avec son public, est très bien accompagnée par (« How do you like my band » ) ? son groupe donc.


On sait par la place prise par les cuivres et la (contre)basse, et celle, moindre, de la guitare (le guitariste, discret, manipule sa magnifique Gretsch White Falcon et le Bigsby avec parcimonie et dextérité)., qu’on est plus dans le Jazz que dans le Rock. Mais on sent aussi que ce dernier n’est pas loin, près d’Imelda May et Amy WineHouse, pas loin des Blues Brothers qui ne négligeaient pas, eux non plus, Cab Calloway…


Une modernité rafraichissante dans ce jazz-revival, coup de cœur du moment de Mon Histoire du.. Rock.