samedi 8 février 2014

Bo Diddley, vous connaissez? Vous savez, cette rythmique 'tchack-tchack-tchak Tchak-tchack', qu'on entend par exemple chez Daft Punk (Get Lucky)...

Sombre inconnu, direz-vous, que Bo Diddley... 

Mais est-ce si sûr???

Pensez à lui en écoutant Daft Punk (Get Lucky)



C’est dommage, et c’est méconnaitre l’impact que ce bluesman a eu sur notre cher Rock’n Roll. Il suffit pourtant d’écouter Les Animals (Bo Diddley), Buddy Holly et les Stones (Not Fade Away), les Who (Magic Bus) et bien d’autres, jusqu'à Depeche Mode aujourd'hui, pour s’en convaincre.

Mais l’influence de Ellas Mac Daniel – Bo Diddley – sur le rock est beaucoup plus profonde et beaucoup plus ancienne :

Buddy Holly déjà, en 1957, utilise le « Diddley Beat » (boum-boum-boum boum-boum) pour « Not Fade Away » que les Rolling Stones, grands coveristes et habiles buvards de tout ce que le rock a de meilleur, reprendront à leur compte en 1964 au point qu’on pourrait croire qu’ils en sont les créateurs…

C’est sans doute lui d’ailleurs qui initiera Keith Richard à l’open tuning, cette technique où on accorde la guitare de façon à ce que les cordes à vides forment un accord (je vous la fais courte).

Les Stones auront toujours, quand ils le pourront, des paroles très reconnaissantes à l’égard de Bo Diddley, mais pas au point de reprendre « Hey Bo Diddley » en modifiant les paroles en forme d’hommage comme le feront les Animals…

Mais le jeu de Bo Diddley est avant tout rythmique, et il utilise la caisse de sa guitare pour ajouter à la partie mélodique un jeu de percussion caractéristique : parfois même, la guitare devient un instrument de percussion, le morceau étant joué intégralement sur un seul et même accord (« hey, Bo Diddley »).

Guitare qu’il trifouille et modifie, y intégrant des effets (tremolo de son invention), concevant la fameuse guitare ‘carrée’ qu’il fait fabriquer par Gretsch..

Le Diddley Beat est finalement partout, et aujourd’hui 8 février, date anniversaire de la sortie du morceau « Bo Diddley », il est rigolo de chercher dans ce qu’on écoute l’influence, qui est évidente parfois ( Not Fade Away), plus subtile ailleurs (Hey Jude des Beatles, Autobahn de Kraftwerk et « donc » surfi’ USA des Beach Boys).

Cherchez, cherchez, les influences ! (Osez, Osez, Joséphine, hahaha)…. Vous verrez que le Diddley Beat est « partout » !!