samedi 22 juin 2013

Birth of Pop, quand Arte montre à France 2 qu'on peut parler Rock en prime time

Rock'n Roll et télévision: 

Arte, Birth of Pop

Aujourd'hui Arte montre (et ce n'est pas la première fois) qu'une émission sur la culture rock est, non seulement de la culture, mais possible, et peut être intelligente.

On est loin de la fête de la musique présentée par Patrick Sébastien, à base d'Adamo et d'Enrico Macias.

Bah, j'ai rien contre tous ces gens-là, (enfin j'ai pas grand chose pour, quand même, en tout cas pas trop de gout pour), mais on va nous expliquer que la musique a sa place sur France 2 avec ça, et pour le coup c'est vraiment démago et "opium du peuple".

Quand je pense que ces bien pensant là jouaient l'indignation et pinçaient le nez en parlant de TF1 ... pour en arriver au même résultat...

Birth of Pop, donc, documentaire sur la naissance de la culture pop au début des 60's, occasion d'entendre de nombreux extraits musicaux.

Et pas seulement les sempiternels extraits déjà vus 1000 fois.

Evidemment, part belle faite aux Beatles, mais dans une approche assez différente de ce qu'on a l'habitude de voir et d'entendre, extraits au Cavern Club et à Hambourg, concert au Shea Stadium et interview de Klaus Vormann... bien vu. Bien sûr, j'aurais aimé une part plus large aux Animals ou au Kinks (quoique le thème, Pop, soit un peu étranger aux Animals, définitivement Blues...mais les Kinks... dommage!)... Et même les Who, pourtant trop rarement cités dans ce type de documentaire, alors que c'est en la matière l'un des groupes qui a eu une recherche esthétique au moins aussi marquée que les Fab Four, par la volonté de Townshend... on en reparlera. En revanche, une citation des Stones, vraiment pas pop, mais un extrait rarement vu.

Le documentaire, qui n'est pas exclusivement musical puisque la mode y a une large part, va jusqu'à Bob Dylan et les Byrds (Roger McGuinn fait de nombreuses interventions) puis fait intervenir le groupe Revolver, dans le décors de Carnaby Street (qui est devenue une galerie commerçante branchée décevante...), mise en perspective pas stupide: Ce jeune groupe revendique une influence pop et mérite cette filiation.

J'avais raté la première partie de ce documentaire, je suis content de ne pas avoir raté cet épisode!